Condamnation de la violence xénophobe

L’opinion publique est encore une fois choquée par les actes de violence contre les petits commerçants étrangers qui ont ravagé les townships autour de Durban, avant de s’étendre dans le centre ville. Plus d’un millier de personnes se trouve sans abri et craignent pour leur vie. Ces actes ont été largement condamnés, mais la situation reste tendue et risque de s’étendre au delà du Kwazulu-Natal.

Les trois ministres chargés de la sécurité ont été dépêchés à Durban et les forces de police sont en alerte maximale. Les autorités travaillent avec le HCR, l’Unicef et de nombreuses associations caritatives pour porter secours aux petits commerçants étrangers qui sont la cible des attaques. En réponse à des questions des journalistes, le Ministre de la police a reconnu qu’il ne s’agissait pas seulement d’actes xénophobes, mais d’un problème politique spécifique puisqu’il s’agit d’actes violents commis par des Africains contre d’autres Africains : « Ce que nous voyons ici ce sont des Africains les uns contre les autres » et de poursuivre ainsi « nous sommes témoins d’actes et d’activités afrophobes… »

Les premières réactions et condamnations sont venues de la Fondation Mandela et de la Fondation Ahmed Kathrada « C’est la dernière manifestation d’un phénomène qui trouble notre démocratie depuis un moment…Depuis trop longtemps les Sud Africains qui sont des dirigeants ont, soit ignoré la crise, soit alimenté les feux de la haine ». La référence au roi des Zulus et à Edward Zuma, un des fils de Jacob Zuma, qui ont tenu des propos racistes et xénophobes, est évidente.

Dans sa déclaration l’Anc condamne cette explosion de violence envers les étrangers qui « couvre l’Afrique du Sud de honte » et « exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes qui ont perdu la vie dans ces impardonnables actes de violence ». Le Cosatu et le Sacp dans un communiqué commun expriment aussi leur horreur devant ces actes barbares et réaffirment que « tous les travailleurs doivent avoir des droits égaux quelle que soit leur nationalité ».

Une marche organisée par des responsables religieux et politiques aura lieu jeudi 16 avril à Durban avec comme mot d’ordre « Pas en notre nom ».

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