Un nouveau parlement, un nouveau gouvernement et le même président

Après les élections, la prestation de serment des nouveaux députés, l’investiture du président et l’annonce de son nouveau gouvernement, l’Afrique du Sud a épuisé son calendrier électoral et post-électoral. Il lui reste à se mettre au travail pour répondre aux attentes des citoyens qui veulent encore et toujours « une vie meilleure pour tous ».

Après les élections, la prestation de serment des nouveaux députés, l’investiture du président et l’annonce de son nouveau gouvernement, l’Afrique du Sud a épuisé son calendrier électoral et post-électoral. Il lui reste à se mettre au travail pour répondre aux attentes des citoyens qui veulent encore et toujours « une vie meilleure pour tous ».

Pour la séance solennelle où les nouveaux élus prêtent serment, le Parlement s’était habillé en rouge. Les 25 nouveaux élus du EFF sont arrivés revêtus de salopettes et blouses de travail rouge vif, comme leurs bérets. L’habit fera-t-il le moine révolutionnaire ? il faut attendre pour le savoir.

Les remous du renouveau n’ont pas épargné l’Alliance démocratique, principal parti d’opposition avec 86 élus, qui a du affronter le départ de Lindiwe Mazibuko, l’ ancienne chef du parti au Parlement qui a masqué ses désaccords avec Helen Zille, dirigeante historique du parti, par la poursuite d’études aux Etats-Unis.

Les 246 sièges remportés par l’Anc, qui lui assurent une confortable majorité, ne sont pas pour autant gage de sérénité. Les attentes sont fortes sur les problèmes de l’emploi, du chômage et des inégalités. Changer les têtes ne signifie pas changer de politique.

Les femmes ont été malmenées dans ces élections et si la présidence de l’Assemblée est assurée maintenant par Baleka Mbete, il n’en reste pas moins que deux provinces seulement sur les neuf que compte le pays, seront dirigés par des femmes.

La surprise dans la formation du nouveau gouvernement vient du changement à la tête des finances du pays : Pravin Gordhan est remplacé par Nhlanhla Nene et par la nomination de Senzeni Zokwana, ancien président du Num, le syndicat des mineurs au ministère de l’Agriculture.

Tous les ministères relevant de la sécurité ont été remaniés et l’ancien ministre de la police, Nathi Mththwa devient ministre des Arts et de la culture, l’ancien ministre de la justice Jeff Radebe est nommé ministre auprès de la présidence. Tous ces ministres avaient été fortement critiqués pour la gestion scandaleuse de la rénovation, pour soi disant des questions de sécurité, de la résidence de Nklanda de Jacob Zuma.

Le nouveau ministère de la communication est remanié en profondeur pour améliorer l’image du gouvernement auprès des citoyens et l’image du pays pour attirer les investisseurs étrangers. Les critiques voient dans ce ministère un outil de propagande beaucoup plus qu’un outil d’information.

Les petites et moyennes entreprises ont un nouveau ministère, preuve de leur rôle dans la politique de développement et de transformation économique du pays. Un certain nombre de ministres restent en poste comme Aaron Motsolaedi, ministre de la santé qui a démontré son engagement et son expertise en ce domaine.

Après le faste des cérémonies officielles, le nouveau gouvernement va retrouver la routine des dossiers à traiter, mais certains attendent des réponses rapides comme celui de la grève dans les mines de platine.

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