Toute la presse sud-africaine fait état des quelques jours que vient de vivre une délégation du COSATU au Zimbabwe.
Cette délégation qui souhaitait s’informer sur la situation du pays et rencontrer des syndicalistes, des représentants de la société civile et le gouvernement, n’était pas du goût des autorités qui ont lui d’abord refuser l’autorisation d’entrer sur le territoire, au prétexte qu’elle se "mêlait " des affaires intérieures au Zimbabwe. Puis l’autorisation fut accordée à condition que la délégation ne rencontre pas "certains groupes de la société civile, critiques envers le gouvernement".
Lundi 25 octobre la délégation arrivait à Harare, bien décidée à rencontrer tout le monde. Les choses se sont gâtées rapidement quand la délégation a rencontré son homologue au siège du Congrès des Syndicats du Zimbabwe et que la police a fait irruption et à ramener la délégation sud-africaine à son hôtel. La délégation reçut l’ordre de quitter le pays sans tarder et fut embarquée vers l’aéroport pour prendre le premier vol vers l’Afrique du Sud. Cela fut impossible et la police embarqua alors la délégation dans un minibus, sans lui dire quelle était la destination,. La délégation fut laissée dans une bourgade à la frontière sud-africaine et par ses propres moyens, elle finit par rejoindre Johannesburg mercredi soir.
L’attitude du gouvernement du Zimbabwe a été condamnée par la Fédération internationale des syndicats et en Afrique du Sud par le Parti communiste et l’Alliance démocratique, l’Anc et le gouvernement n’ont pas souhaité faire de commentaires. Mais cette épopée syndicale va certainement "donner un sérieux mal de tête diplomatique au Président Mbeki" selon l’expression du Pr John Stremlau, expert en relations internationales à l’université de Witwatersrand.
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