Le Conseil des Eglises et la Conférence Catholique des évêques d’Afrique du Sud ont organisé les 5 et 6 octobre une conférence à Harare à laquelle le Parti communiste sud-africain a participé.
Le SACP soutient toutes les initiatives pour amener les deux parties, le parti au pouvoir, ZANU-PF et le parti dans l’opposition, le MDC à la table des négociations. Force est de constater que pour le moment, ces efforts n’ont abouti à rien de concret. Si le MDC a montré beaucoup de bonne volonté, le parti au pouvoir a fait le contraire en déclarant unilatéralement la date des élections pour mars 2005.
Les conditions pour la tenue d’élections libres et justes sont loin d’être remplies. Les milices de jeunes n’ont toujours pas été désarmées ; les syndicalistes, les femmes militantes, les opposants politiques continuent d’être victimes de harcèlement. La liberté des médias est bafouée par des lois antidémocratiques. Une nouvelle loi visant à priver les ONG de fonds venant de l’étranger est à l’étude. La constitution accorde le pouvoir au Président de désigner 30 députés sur 150 sièges au Parlement.
Dans ces conditions le SACP est convaincu que cela serait une erreur d’adopter une vision pragmatique sur ces élections en espérant qu’après ces élections, le pouvoir sera plus raisonnable et plus souple.
Les forces progressistes en Afrique du Sud doivent exiger le complet respect des Principes pour la tenue d’élections démocratiques de la SADC adoptées à l’unanimité à l’île Maurice en août 2004 et que le Président Mugabe a signé. Il doit y avoir un accord entre la ZANU-PF et le MDC avant de fixer une date pour des élections.
Accepter que des élections aient lieu sans garantir ces principes élémentaires démocratiques et leur mise en pratique par tous les partis serait la répétition des illusions des élections présidentielles de 2002..
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