Le Président Zuma remanie son gouvernement

Le président Zuma vient de procéder à son quatrième remaniement ministériel à quelques mois des prochaines échéances électorales. Les commentaires qui ont suivi ces départs et ces arrivées de ministres vont de la satisfaction à l’étonnement et à la déception.

Trois ministres quittent le gouvernement : Tokyo Sexwale, ministre du logement, Richard Bayoli, ministre des affaires locales et Dina Pule, ministre des communications. On ne sait pas à quelle nouvelle tâche ils pourraient être éventuellement nommés. Ils seront remplacés respectivement par Connie September, Lechesa Tsenoli et Yunus Carrim.

L’opposition et certains syndicats s’étonnent que d’autres ministres n’aient pas aussi été remerciés. Le Sadtu, syndicat des enseignants a exprimé sa déception de voir maintenue à son poste Angie Motshekga, dont il demande le départ depuis des mois « pour le bien des enfants ». Tina Joemat-Petterson à l’agriculture, les forêts et la pêche n’a pas démontré son efficacité sur la question sensible de la réforme agraire. Thulas Nxesi, ministre des travaux publics porte la responsabilité du scandale de la résidence privée du Président Zuma et Lulu Xingwana, ministre des femmes, des enfants et des personnes handicapées (!!!) n’a pas montré beaucoup de zèle dans l’exercice de son ministère.

Si le Sacp se réjouit de voir entrer deux des membres de sa direction Lechesa Tsenoli et Yunus Carrim au gouvernement, au sein de l’Anc certains se demandent si ce remaniement est positif à quelques mois des élections car la question est de savoir ce qu’un nouveau ministre peut faire en huit mois pour améliorer la construction de logements par exemple ou améliorer la gouvernance locale qui a grandement failli pour assurer les services de base à la population.

L’opposition n’y va pas par quatre chemins en déclarant que toute l’équipe gouvernementale aurait du être renouvelée. Le DA a réaffirmé sa volonté de faire avancer sa motion de censure au Parlement et le Cope a qualifié ce remaniement « d’occasion manquée de faire le grand ménage au sein du gouvernement ».

Le nouveau gouvernement n’a plus qu’à se mettre au travail pour faire taire les critiques et donner satisfaction à l’électorat qui exprimera son opinion en glissant un bulletin dans l’urne au printemps 2014.

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