Les enseignants ont choisi de répondre à l’intention du gouvernement de faire de l’éducation un service essentiel, ce qui les priverait du droit de grève garanti dans la constitution, en organisant des piquets devant les bureaux du ministère et en dressant la liste des manques du gouvernement dans la gestion de l’éducation du pays.
Le Sadtu rejette l’accusation d’être le principal responsable de la crise du système éducatif par ses grèves à répétitions qui lui attire les foudres du gouvernement, mais dénonce l’incompétence du ministère de l’éducation, en particulier de son directeur général, Bobby Soobravan dont il réclame la démission.
Ce dernier en quatre années de service a réussi à signer deux accords avec les syndicats, accords qui n’ont été suivis d’aucun effet. Par exemple, les primes pour les enseignants qui ont corrigé des examens depuis 2009 devaient être doublées. Les enseignants attendent toujours.
Les enseignants dénoncent la corruption et l’incompétence des autorités à tous les niveaux du scandale de la non distribution des manuels scolaires dans la province du Limpopo, à l’anarchie de la gestion du personnel dans la province du Cap oriental. une région pauvre, rurale qui a des résultats désastreux aux examens.
Le Sadtu dénonce aussi l’existence des classes faites sous les arbres faute de locaux, des classes surchargées et du manque de moyens d’une manière générale. Au Kwazulu Natal, les classes ont s’entassent jusqu’à 55 élèves ne sont pas rares et déclarer l’éducation service essentiel ne va pas construire des salles de classe, ironisent les dirigeants syndicaux.
L’opinion publique est partagée sur le droit de grève des enseignants et il vrai qu’assister à des réunions syndicales sur le temps de travail pose problème, tout comme les retards ou les absences non justifiées. Une modification du code du travail permettrait de mieux cerner les droits et les devoirs des enseignants. Mais le syndicat se montre méfiant et rappelle la Charte de la liberté qui accorde aux enseignants « les mêmes droits que les autres travailleurs ».
Rien ne sert de nier l’existence d’un malaise grave dans le système éducatif, les faits sont là. Alors que le gouvernement consacre 20 % du budget national à l’éducation, les résultats ne sont pas la hauteur de l’engagement financier. Seulement un peu plus du quart des lauréats au « matric » sont capables de suivre un enseignement universitaire et au moins la moitié des élèves abandonnent avant la fin de leur scolarité secondaire. On est loin de la volonté affichée par Nelson Mandela qui affirmait « l’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde ».
De nombreux experts se penchent au chevet d’un système éducatif en piteux état, les avis et conseils ne manquent pas, mais sans un consensus entre toutes les parties concernées par l’avenir de la nation, il est difficile d’imaginer un changement profond pour « une éducation de qualité pou De nombreux experts se penchent au chevet d’un système éducatif en piteux état, les avis et conseils ne manquent pas, mais sans un consensus entre toutes les parties concernées par l’avenir de la nation, il est difficile d’imaginer un changement profond pour « une éducation de qualité pour tous ».
Le Sadtu demande au Président Zuma d’intervenir dans le débat sur l’éducation et d’annoncer des mesures concrètes en faveur de l’éducation dans son prochain discours à la nation. Encore faudrait-il que ces mesures, si elles étaient annoncées, soit mises en œuvre sur le terrain.
Le Sadtu demande dans l’immédiat :
la nomination à un poste fixe vaquant des enseignants employés temporairement
une égalité progressive des salaires
le développement d’infrastructures corrects dans les écoles rurales et dans les townships : salles de classe, laboratoires, bibliothèques
le paiement d’indemnités pour les enseignants qualifiés dans les zones rurales
le renvoi de tous les responsables corrompus.
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