Tribunal Bertrand Russell pour la Palestine

La troisième session du tribunal vient de se tenir dans la ville du Cap après Barcelone et Londres, la session finale aura lieu à New-York l’an prochain. Le Cosatu qui a aidé à l’organisation de cette session a demandé au gouvernement sud-africain de couper tous liens avec diplomatiques l’état d’Israël.

Les syndicalistes sud-africains qui sont intervenus ont insisté sur les moyens pacifiques, boycott et sanctions économiques pour libérer le peuple palestinien de l’occupation militaire de son territoire par Israël. « Si cela a marché pour l’Afrique du Sud, cela doit marcher pour la Palestine. Les seules pressions sur Israël sont celles qui isolent leur économie » a déclaré le représentant des mineurs qui demande, entre autres mesures, que les diamants bruts sud-africains ne soient plus polis et taillés en Israël.

Après avoir entendu les témoignages, le Cosatu est plus convaincu que jamais que le peuple palestinien est soumis à un régime arbitraire très semblable à celui de l’apartheid. Le tribunal a constaté que « depuis 1948, les autorités israéliennes poursuivent une politique concertée de colonisation et d’appropriation de la terre palestinienne. Par ses lois et pratiques Israël divise les populations juives israéliennes et palestiniennes en leur allouant des espaces séparés avec des accès différents aux ressources et infrastructures de base. Ce qui aboutit à une fragmentation du territoire, la création de réserves et enclaves avec deux groupes de population complétement séparés.

D’après les témoignages, le Tribunal en a conclu que cette politique est officiellement décrite comme « hafrada » qui signifie séparation en hébreu ». L’application de cette politique montre que les Israéliens vivent sous un gouvernement civil et les Palestiniens sous la loi militaire qui aboutit à des arrestations et détentions arbitraires.

A l’issue de la session, les témoignages ont convaincu le Cosatu qu’Israël pratique une politique d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien et demande au gouvernement sud-africain d’appliquer les recommandations du tribunal. Les syndicalistes appellent tous les syndicats, toutes les forces progressistes à manifester leur solidarité au peuple palestinien et de renforcer la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions.

Retrouvez cet article sur la Toile : http://renapas.rezo.net/spip.php?article427

Retour à la page d'accueil du site RENAPAS
retour à l'article

© RENAPAS