Conditions de travail dans l’industrie textile en Afrique du Sud

Des inspections effectuées dans plusieurs entreprises textiles appartenant à des patrons chinois dans la ville de Newcastle au Kwazulu-Natal ont mis à jour les conditions de travail inhumaines et dégradantes des ouvriers.

Des inspecteurs des ministères du travail, de l’intérieur, la police, le conseil des industries et le syndicat Sactwu ont fait des visites surprises dans douze entreprises textiles à la suite de nombreuses plaintes et ce qu’ils ont découvert à confirmer le pire.

La plupart des ces ateliers n’ont pas de toilettes dignes de ce nom. Il n’y a pas de papier toilette, pas de chasse d’eau, les excréments restent parfois une semaine dans des seaux nauséabonds. Dans certains cas le temps passé aux toilettes est déduit du salaire. Dans un cas extrême 60 employés, hommes et femmes utilisaient un seul et unique WC.

Les patrons n’hésitent pas à employer des travailleurs sans papiers du Lesotho, du Swaziland voisins ou même de Chine. Ces travailleurs sans papiers étaient logés dans des baraquements dans des conditions épouvantables. Le SACTWU a découvert que des travailleurs étaient logés dans des conteneurs. L’emploi de ces travailleurs vulnérables permet aux patrons de ne pas respecter le code du travail impunément.

Les patrons ne respectent pas la loi et ne payent aucune charge sociale. Ils n’hésitent pas à faire de fausses déclarations ou bien en ce qui concerne le fonds d’indemnisation du chômage, ils le prélèvent sur le salaire des ouvriers mais ne le reversent pas au ministère du travail et empochent l’argent et cela depuis des années. Ce qui veut dire que les travailleurs licenciés n’ont aucun recours pour la moindre compensation.

Ce qui a été découvert dans les entreprises inspectées est hélas aussi fréquent dans toutes les entreprises textiles de la région de Newcastle.

Le Secrétaire général du Sactwu a fait remarquer que ceux qui plaident pour une flexibilité du code du travail, des salaires bas et l’allégement des charges patronales encouragent ce genre d’exploitation et que ces pratiques d’un autre âge n’ont rien à voir avec la réduction du chômage ou la création d’emplois.

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