Les neuf défis à relever pour l’Afrique du Sud

Le gouvernement de Jacob Zuma a mis en place une Commission nationale au plan (NPC) sous la présidence de Trevor Manuel pour analyser les problèmes et suggérer des solutions pour transformer en profondeur une société profondément inégalitaire. Anton Eberhard, un des 26 membres de la Commission fait la liste des neuf défis à relever dans un article du Business Day.

Le premier challenge de l’Afrique du Sud est bien connu, c’est le chômage qui contribue à la pauvreté et l’exclusion. Seulement 41% des Sud-africains âgés de 18 à 60 ans ont un travail et un jeune sur deux de 15 à 24 ans est inactif et n’a jamais travaillé de sa vie. Pour les plus pessimistes « c’est une bombe à retardement » qui pourrait bien créer une explosion sociale dont il est difficile de prévoir l’impact.

Le deuxième défi à relever est la qualité de l’éducation. Si plus de jeunes vont sur les bancs de l’école, les performances restent très médiocres. Mais le problème le plus grave est la mauvaise formation des maîtres qui souvent ont des connaissances à peine supérieures à celles de leurs meilleurs élèves et la piètre qualité des directeurs d’écoles. L’école sud-africaine est globalement d’un niveau très bas.

Le troisième défi est celui de l’insuffisance des investissements dans les infrastructures comme l’énergie, l’eau, les transports, l’information et la communication. Ce sous investissement touche les populations les plus pauvres, accroît les inégalités et nuit à la croissance.

Le quatrième concerne l’héritage spatial de l’apartheid. Les plus pauvres vivent dans les zones rurales ou bien en périphérie des villes où il n’y a pas d’emplois ou d’activité économique. La faillite des autorités locales à répondre aux besoins les plus urgents de leurs administrés s’accompagne d’une frustration légitime après 17 ans de démocratie.

Le défi de la croissance est lié à une économie qui repose trop sur la production de matières premières, en particulier l’extraction minière, grosse consommatrice d’énergie. Pour tirer plus de profits de ses richesses naturelles, l’Afrique du Sud doit Trouver un meilleur équilibre entre sa production de minerais et sa consommation énergétique, plus respectueuse de l’environnement.

Le système de santé est loin de répondre aux normes acceptables. Bien que la population sud-africaine ne compte que pour 0,6% de la population mondiale, les infections par le VIH/sida représentent 17% des infections au niveau mondial et les cas de tuberculose 11% des infections au niveau mondial. La mortalité infantile reste élevée et les maladies comme le diabète et les maladies cardiovasculaires sont en hausse. Ces chiffres alarmants sont à mettre dans un contexte de délabrement du système de santé.

Le service public inefficace, par manque de compétences, de négligence, est le septième défi à relever. La corruption, le huitième défi, gangrène tout le système du haut jusqu’en bas.

Enfin, en dépit des progrès considérables réalisés depuis 1994, l’Afrique du Sud reste un pays divisé selon des lignes de partage de races, de classes et de genres. C’est le dernier défi sur la liste et ce n’est pas plus que les autres une réelle nouveauté. Les problèmes sont identifiés depuis longtemps, reste à trouver la volonté et l’énergie pour trouver les solutions et les moyens de leur mise en œuvre pour que les affirmations énoncées dans la constitution deviennent des réalités concrètes.

Pour avoir le rapport complet, on peut consulter www.npconline.co.za

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