Frame Textiles, la plus grande filature et fabrique de tissu de coton du pays risque de fermer ses portes, de licencier 1400 personnes et de mettre en difficulté toute la filière textile du pays et de la région.
Depuis une dizaine d’années, la filière textile en Afrique du Sud et dans la région, subit de plein fouet la concurrence du textile chinois.La part du textile chinois est passée de 20 à 75% du marché sud-africain. Les effets sur l’emploi ont été catastrophiques, l’industrie qui employait 100 000 personnes dans les années 1980 en emploie 50 000 aujourd’hui et d’autres licenciements sont attendus.
La politique des quotas montre ses limites et de nombreux chercheurs en arrivent à la conclusion que cette politique est non seulement inefficace, mais qu’elle a des effets pervers. Un chercheur de l’université du Cap a montré comment les quotas sur le textile chinois incitaient les détaillants à chercher d’autres sources d’approvisionnement à bon marché et que les quotas sur les fils et tissus chinois les tournaient vers l’achat de vêtements bon marché. Les quotas imposés à la Chine auraient dû permettre la création d’au moins 55 000 emplois, en réalité pas un seul emploi a été crée.
Pour le syndicat de l’habillement et du textile (SACTWU), l’annonce de la fermeture de Frame Textiles est un coup particulièrement dur car un emploi, c’est-à-dire un salaire fait vivre six personnes et le syndicat fait remarquer que les travailleurs du textile, pour sauver l’industrie, avaient accepté des réductions de salaires et le travail en équipes.
Syndicats et patronat montrent du doigt la faillite du gouvernement à sauver l’industrie. Des négociations pour un plan de sauvetage, commencées il y a quatre ans, n’ont pas abouti. Le Ministère de l’industrie et du commerce est mis en cause pour n’avoir pas pris de mesures pour venir en aide à l’entreprise alors qu ‘elle avait cherché à rentabiliser sa production.
La fermeture de Frame Textiles pourrait bien sonner le glas d’une industrie agonisante.
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