Jacob Zuma, prêt à gouverner après les élections

Au cours d’un petit déjeuner avec des hommes d’affaires, Jacob Zuma s’est dit prêt à gouverner et a répondu avec assurance aux questions, tout en faisant allusion à l’attente de la décision du parquet général sur la levée ou non des charges qui pèsent sur lui.

Jacob Zuma connaîtra vendredi 3 avril la décision du Parquet général. Celui-ci a tenu des séances marathon à huis clos pour examiner tous les documents de l’affaire avant de prendre une décision lourde de conséquences pour le pays. Si les charges sont retenues, un président de la république en exercice comparaîtra devant la justice, si les charges ne sont pas retenues ont peu s’attendre à un beau tollé de la part des adversaires de l’Anc.

Cette affaire liée à une vente d’armes empoisonne le climat politique du pays depuis plus de 9 ans. Les protagonistes politiques sont, en plus de Jacob Zuma, l’ancien Président Thabo Mbeki et le ministre de la défense de l’époque Mosiua Lekota, qui a quitté l’Anc pour fonder le parti COPE, des financiers et hommes d’affaires sud-africains, des responsables des sociétés étrangères, en autres Thomson CSF et sa filiale sud africaine Thint.

Jacob Zuma et ses avocats dénoncent ce procès comme un procès politique où l’Etat au plus haut niveau à interférer avec la justice pour casser sa carrière politique. Le Parquet examine et vérifie toutes « les pièces du puzzle » avant d’annoncer sa décision qui pourrait être l’abandon des poursuites contre Jacob Zuma.

Le futur Président de l’Afrique du Sud en attendant poursuit la compagne électorale de son parti et assuré par tous les sondages de la victoire, il parle maintenant des mesures que son gouvernement prendra après les élections. La période post-électorale sera une période « de transition tranquille » et quel que soit le parti pour lequel les Sud Africains auront voté, il faudra que tous mettent les mains à la pâte pour améliorer la vie de chacun pour reprendre le slogan électoral « En travaillant ensemble, nous pouvons faire mieux ».

Jacob Zuma a redit que les élus, à tous les niveaux, qui ne donneront pas satisfaction seront limogés sans ménagement “Du haut jusqu’en bas, nous n’avons pas besoin de gens qui restent en place. S’ils ne font pas l’affaire, désolé ... ! Notre travail est de servir le peuple, pas nos propres intérêts ».

Le cabinet ministériel sera remanié, certains ministères seront divisés et il y aura une commission au sein du cabinet présidentiel pour contrôler le bon fonctionnement du gouvernement.

Le nouveau gouvernement va mettre en place un système de sécurité sociale en place pour que tous aient accès aux soins et l’Anc travaille déjà à l’évaluation du coût d’une telle mesure.

En ce qui concerne la Banque centrale, Jacob Zuma estime qu’elle a fait un bon travail et qu’il est inutile de changer, même si le NEDLAC (conseil qui réunit patronat et syndicats) envisage de demander la baisse des taux d’intérêt et une stratégie globale pour faire face à la crise. Quant à la politique du BEE, la politique de discrimination positive pour les Noirs, même si elle n’est pas exempte de critique, elle sera maintenue.

L’Anc et son président sont déjà en position de départ pour un nouveau mandat.

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