En six mois, l’industrie automobile a perdu 36500 emplois et d’autres licenciements sont attendus. Le gouvernement, le patronat et les syndicats veulent mettre fin à l’hémorragie en cherchant plusieurs solutions.
Plus de 300 000 personnes sont employées dans l’industrie automobile, dont 38 000 pour la fabrication, 81 000 pour l’équipement des véhicules et 200 000 pour les services commerciaux ou de maintenance.
L’an dernier General Motors South Africa a réduit ses effectifs de 1000 employés pour tenter de faire front à la chute des ventes et des effets de la crise qui frappe l’automobile. D’autres constructeurs implantés en Afrique du Sud ont fait de même.
Daimler qui fait fabriquer les vilebrequins pour ses moteurs Diesel par l’entreprise Atlantis Forge n’a pas renouvelé son contrat. En conséquence, 190 employés vont être licenciés, après les 90 qui avaient déjà perdu leurs emplois à la fin du mois de janvier. Les fournisseurs ne veulent plus livrer à l’entreprise, qui est en liquidation judiciaire, les composants et matériaux dont elle a besoin.
La profession a demandé au gouvernement d’accorder des prêts à court terme pour sauver les entreprises en difficulté. Au moins 90 entreprises qui avaient des difficultés ont déjà été sauvées ces derniers 18 mois par l’Industrial Development Corporation (IDC).
Toutefois, à l’issue de la réunion tripartite (gouvernement, patronat, syndicat) le syndicat de la métallurgie Numsa, a demandé au gouvernement de ne pas racheter aveuglément les dettes des entreprises en difficulté, mais de s’assurer avant qu’il n’y ait pas de licenciements et que les dirigeants consentent à réduire leurs primes et bonus. Le Numsa pense que l’option d’une nationalisation de certaines entreprises en difficulté pourrait répondre aux besoins de l’économie nationale.
Le Numsa fait aussi remarquer que l’industrie métallurgique souffre, non seulement de la crise, mais aussi d’un retard dans l’investissement et dans la formation de personnel qualifié. La croyance dans le développement des services pour la création d’emplois a fait long feu et l’expérience montre que ces emplois sont de courte durée. « Le besoin de former des artisans qualifiés, n’est pas un luxe, c’est vital » a déclaré le président du Numsa.
Celui-ci a aussi demandé au gouvernement l’interdiction de la sous-traitance qui ignore les droits des travailleurs en matière de salaires et de conditions de travail, sape le travail des syndicats et laisse les travailleurs sans aucune indemnité quand ils sont licenciés.
Après le discours sur l’état de la nation, la présentation du budget, la tenue de la conférence tripartite et la mise en place d’une équipe chargée de réfléchir à une stratégie pour maîtriser les effets de la crise, les dirigeants sud-africains semblent ne ménager aucun effort pour trouver des solutions à la crise.
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