La société civile vient de réaffirmer son engagement à soutenir les peuples du Zimbabwe et du Swaziland dans leur lutte pour une transition vers la démocratie en adressant un mémorandum aux chefs d’Etats de la SADC réunis à Johannesburg le 16 août 2008.
Le texte affirme d’emblée que les signataires ne voient au Zimbabwe comme au Swaziland que fraude électorale, manipulations par les élites au pouvoir, oppression et terreur institutionnalisées et que les dirigeants de ces deux pays n’ont aucune légitimité à gouverner
Pour le Zimbabwe, les signataires exigent que la situation de ce pays soit examinée d’urgence et que la SADC adopte un plan d’urgence pour sortir le pays de la crise. L’arrêt des violences politiques, le rétablissement de l’ordre et de la loi, la distribution sans entraves de l’aide humanitaire à la population sont des mesures préliminaires indispensables avant la mise en place d’une autorité de transition.
Cette autorité de transition doit avoir un mandat précis et être limitée dans le temps. Elle doit faire une large place aux représentants de la société civile, à la consultation populaire pour élaborer une nouvelle constitution et la préparation à de nouvelles élections libres et justes. Pour aboutir à un véritable changement démocratique, cette autorité de transition doit être dirigée par une personnalité qui n’appartient ni au ZANU PF, ni au MDC.
Les signataires saluent le courage du peuple du Zimbabwe et les efforts de la médiation de la SADC conduite par le Président Thabo Mbeki, mais sont convaincus que beaucoup reste encore à faire.
Le Swaziland reste le pays de la région qui vit toujours sous l’état d’urgence depuis 1973 et où toutes les institutions, toutes les décisions restent sous la seule autorité et le bon vouloir de la famille royale. La corruption et la terreur envers les opposants politiques règnent dans tout le pays en parfaite impunité devant le silence coupable entretenu autour de la situation de ce pays.
Les signataires demandent instamment que les dirigeants de la SADC soutiennent les revendications formulées par la société civile, réunie sous la bannière du Front démocratique uni de Swaziland.
La tenue d ‘élections libres, la légalisation de tous les partis politiques toujours interdits par la nouvelle constitution de 2005, le retour des exilés politiques, l’instauration d’un véritable dialogue pour l’élaboration d’une nouvelle constitution et la fin de la corruption.
La corruption qui ronge le pays enrichit surtout les membres de la famille royale et son cercle de courtisans au détriment de la population dont 70% vit grâce à l’aide alimentaire internationale et qui est ravagée par la pandémie du sida.
Pour mettre fin à la situation dramatique de ces deux pays, les signataires exigent des mesures immédiates pour mettre fin à ces régimes illégitimes qui ont été tolérés depuis trop longtemps et condamnent l’attitude des deux dirigeants Robert Mugabe et Mswati III qui n’ont pas été élus démocratiquement par les peuples du Zimbabwe et du Swaziland.
La liste des signataires comprend des syndicats d’Afrique du Sud, du Zimbabwe et de Swaziland, des organisations de jeunes, d’exilés, les coalitions de solidarité du Zimbabwe et de Swaziland, Tac et le Forum anti-privatisation d’Afrique du Sud. Source Cosatu
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