Large mobilisation pour résoudre la crise au Zimbabwe

Alors que le Président Mugabe refuse d’entendre raison et s’accroche au pouvoir par tous les moyens, un mouvement de solidarité et de mobilisation pour le peuple du Zimbabwe se met en place en Afrique du Sud, mais aussi à l’échelle internationale

L’Afrique du Sud était certainement le pays le mieux placé pour résoudre la crise au Zimbabwe, mais l’échec patent de la « diplomatie tranquille » du Président Mbeki a déclanché un vaste mouvement populaire dans le pays qui n’est pas sans rappeler le temps de la lutte contre l’apartheid.

Le premier acte de cette solidarité active a été le refus par le syndicat des transports, Satawu, de décharger 77 tonnes d’armes en provenance de Chine pour le régime de Mugabe. Cet acte a été couronné de succès puisque le Ministre des affaires étrangères chinois vient d’annoncer que le cargo allait revenir en Chine avec sa cargaison.

Une rencontre entre le Secrétaire général du Cosatu et du secrétaire général du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) a confirmé que le peuple du Zimbabwe devait faire face à une crise majeure. Le gouvernement de Mugabe est bien décidé à rester en place en imposant sa volonté par la force sans tenir aucun compte des résultats des élections.

Ce gouvernement en refusant le verdict des urnes est totalement illégitime et le comptage et recomptage des bulletins près d’un mois après la tenue des élections tourne à la farce électorale. Plus inquiétante encore est la violence qui aurait déjà fait 10 morts et 500 blessés et aurait forcé des milliers de personnes à fuir leurs maisons.

Le Cosatu demande que les pays africains refusent de reconnaître le gouvernement de Mugabe qui continue à gérer le pays comme avant et refuse de l’inviter aux réunions de la SADC et de l’Union Africaine.

La centrale syndicale doit se réunir avec des représentants de la société civile, des associations et des églises pour mettre au point une grande manifestation de solidarité avec le peuple du Zimbabwe et exiger la fin de la dictature de Mugabe et la mise en place d’un gouvernement issu des élections du 29 mars.

De son côté, le Président de l’ANC en visite en Allemagne, Jacob Zuma, a clairement exprimé son inquiétude et demande une mobilisation de tous les pays africains « étant donné la gravité de la situation au Zimbabwe ». Tout en ménageant le Président Mbeki, il demande toutefois « d’ajouter d’autres dirigeants africains pour assister le travail de Mbeki au Zimbabwe »

Pour le secrétaire du SACP, Jeremy Cronin « il est temps d’agir » et il propose une série de mesures contre les dirigeants actuels du Zimbabwe. » Nous ne déclarons pas la guerre, mais ils ont besoin de comprendre qu’ils sont responsables de leurs actes ». La politique de Mbeki a échoué, selon lui, parce qu’elle cherchait à créer une entente entre les élites sans s’appuyer sur le mouvement populaire

Il est de plus en plus clair que « le régime de Mugabe est illégitime et illégal » comme l’a dit Morgan Tsvangirai à la fin de sa tournée en Afrique de l’ouest et qu’un vaste mouvement de solidarité internationale est nécessaire pour y mettre un terme avant que le pays soit à feu et à sang. Source Cosatu Media Mionitor

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