Afrique du Sud : résultats médiocres au « matric »

Les résultats au « matric », le diplôme sud-africain de fin d’études secondaires, arrivent toujours avec les fêtes de fin d’année. Si les lauréats peuvent fêter leur succès, il y a aussi beaucoup de pleurs pour les candidats malheureux, et beaucoup de soucis à se faire pour le gouvernement qui n’a pas trouvé de solutions pour améliorer l’éducation et la formation, clés de la réussite économique.

En 1994, lors des premières élections démocratiques, un des slogans les plus populaires avait été celui qui exigeait l’éducation gratuite pour tous. En 2007, les parents doivent toujours payer des frais de scolarité qui varient selon la qualité de l’établissement scolaire. Ce qui revient à dire que l’école est toujours soumise aux règles de la division raciale et sociale.

Les résultats au « matric’, même s’il y a plus de candidats cette année, reflète toujours les inégalités héritées de l’apartheid. Les provinces rurales et pauvres, comme le Limpopo ou la province du Cap oriental, restent à la traîne, alors que les provinces du Cap-Ouest et du Gauteng obtiennent des taux de réussite de 80 et 74% . Les dépenses pour l’éducation sont variables d’une province à l’autre, d’une école à l’autre, les écoles privées très nombreuses offrent une qualité d’enseignement bien supérieure aux écoles d’état.

Le Sadtu , le syndicat des enseignants, ne se satisfait pas des simples résultats en fin de parcours et se demande pourquoi plus de 40 % des élèves n’atteignent jamais leur douzième année de scolarité et disparaissent en cours de route. Pour ceux qui échouent au « matric » , environ 200 000 candidats cette année, quelles mesures seront prises pour qu’ils puissent tenter leurs chances une seconde fois ? quelle aide est offerte aux étudiants pauvres, mais brillants qui peuvent entrer à l’université. Pour améliorer la qualité de l’enseignement, le Sadtu propose la mise en place des comités locaux pour l’éducation qui réuniraient tous les acteurs : enseignants, parents, élèves et autorités locales.

Le nombre d’élèves qui choisissent de passer les épreuves scientifiques n’augmente pas, malgré les besoins urgents de personnel qualifié dans les domaines des sciences et techniques. Ce qui fait dire à beaucoup d’analystes que l’éducation de qualité et gratuite pour tous est encore un rêve lointain pour de nombreux enfants sud-africains.

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