Sommet Inde, Brésil, Afrique du Sud

Les dirigeants de ces pays émergents veulent un ordre plus juste des relations commerciales entre les pays riches et les pays pauvres et une transformation des institutions internationales qui tiennent compte de l’évolution du monde.

Réunis à Thwane en Afrique du Sud, les dirigeants politiques et économiques de ces trois pays sont optimistes pour l’avenir de leurs relations commerciales qui pourraient atteindre les 15 à 20 milliards de dollars dans les trois années à venir grâce à une meilleure coopération et un partage des compétences dans les domaines des transports, des communications et de la technologie.

La question de fonds pour le Ministre sud-africain du commerce et de l’industrie est de savoir « si nos structures agricoles et industrielles sont complémentaires ou directement en compétition ». Les trois pays sont confrontés à des problèmes similaires : pauvreté et chômage, aussi l’ouverture des marchés ne doit pas exacerber ces problèmes dans les échanges Sud Sud.

Les trois pays ont demandé aux pays riches d’en finir avec les aides qu’ils accordent à leurs agricultures sous forme de subventions ou de tarifs douaniers qui déséquilibrent les marchés agricoles à leur profit et ruinent les agricultures des pays en voie de développement.

Les exigences des pays industriels pour l’ouverture de leurs marchés aux produits agricoles en provenance des pays du sud est une menace pour les pays émergents qui risquent de voir leurs secteurs manufacturiers disparaître.

Dans une déclaration, le Cosatu, met en garde les trois pays « contre la perte de leurs secteurs manufacturiers et la transformation de ces pays, en simples destinations de tourisme ou producteurs de matières premières, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur l’emploi ».

Une étude de la Fondation Carnegie estime que la libéralisation des marchés pour les produits manufacturés entraînerait vers le bas les salaires des ouvriers non qualifiés et des pertes d’emplois considérables dans le textile, la métallurgie, l’automobile, l’électronique pour un pays comme l’Afrique du Sud.

Devant les défis de ce rapport déséquilibré entre les pays du Nord et les pays du Sud, la tentation pourrait être grande de signer des accords bilatéraux qui ruineraient toute offensive conjointe des pays en développement pour transformer ces relations au profit du développement des pays du Sud et un rééquilibrage des institutions internationales. Source Costau Media Monitor

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