La transmission du VIH de la mère à l’enfant fait encore trop de victimes

Le programme national de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ne fonctionne pas comme il devrait et trop de nouveaux-nés sont encore contaminés en Afrique du Sud. Dans un article publié dans City Press et Cape Times, l’association TAC brosse un tableau inquiétant de la situation.

Des milliers de bébés sont contaminés à la naissance chaque année, en dépit du plan national de prévention. Selon les chiffres gouvernementaux, 60 à 70% des femmes enceintes reçues dans les consultations prénatales peuvent avoir accès au plan de prévention ce qui est insuffisant. Mais ce qui est plus grave, c’est qu’au bout de la chaîne, seulement 75 000 femmes reçoivent les traitements antiviraux qui peuvent réduire le risque de transmission à leurs bébés.

Les traitements se bornent à l’administration d’une simple dose de Névirapine, alors que tous les experts recommandent d’y associer de l’AZT qui réduit sérieusement les risques de transmission. Seule la province du Cap occidental a mis en pratique cette bithérapie et tous les travailleurs de santé ont noté la réduction des infections chez les nouveaux-nés.

Cette pratique pourrait se faire dans les provinces du Gauteng et du Kwazulu-Natal qui en ont les moyens, mais il faut une autorisation du ministère de la santé. En mai 2007, le gouvernement en approuvant le plan national de lutte contre le VIH/sida, déclarait « il y a des preuves évidentes d’une meilleure efficacité de la bithérapie pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant ». Pourtant les choses traînent et des bébés et leurs mères souffrent inutilement.

De nombreuses associations s’inquiètent de ce retard et ont écrit au gouvernement pour avoir des explications, mais ils n’ont pas reçu de réponse satisfaisante. Pour Treatment Action Campaign, ce retard est inacceptable et l’association menace d’avoir recours aux tribunaux pour obliger le gouvernement à agir rapidement pour éviter la mort inutile des mères et de leurs bébés. Source TAC

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