Le mois d’octobre est traditionnellement un mois d’action pour le parti communiste sud-africain qui a décidé de faire campagne pour des moyens de transport à des prix abordables, assurant la sécurité des passagers et accessibles à tous.
Les transports ont connu peu d’amélioration depuis 1994. Les taxis collectifs qui sont les moyens de transport les plus utilisés (64 %) sont très dangereux pour les passagers qui sont souvent otages des bagarres entre taxis et victimes d’accidents dus à la vétusté des véhicules. Les trains ne sont jamais à l’heure, les bus sont pris d’assaut et les passagers y sont trop souvent victimes de la violence et de la criminalité
Tous ces moyens de transport sont trop chers pour ceux qui doivent les utiliser, les horaires ne permettent pas à ceux qui travaillent de nuit de les utiliser et dans les zones rurales il faut faire des kilomètres à pied sur les pistes pour atteindre un arrêt où le voyageur cuit sous le soleil ou est trempé jusqu’aux os quand il pleut.
Le SACP déplore l’absence de coordination entre les divers moyens de transport, l’absence de réglementation et la façon irrationnelle dont le gouvernement gère les transports publics qui sont logiquement destinés à la majorité de la population qui n’a pas les moyens d’avoir un mode autonome et individuel de transport.
L’urbanisme et la construction des centres commerciaux sont faits pour ceux qui possèdent un véhicule, en oubliant que les trois quarts des foyers sud-africains n’ont pas d’automobiles. Les voies de circulation et les routes sont faites pour l’automobile au mépris des piétons et des cyclistes, si bien que l’Afrique du Sud a enregistré 17 000 morts sur les routes en 2005, dont 40 % étaient des piétons.
Le SACP tout au long du mois d’octobre va mener une campagne pour populariser les besoins et les exigences pour des transports au service de la population. Les axes de cette campagne sont au nombre de six. Un plan global pour les transports ; l’élaboration d’une charte des voyageurs ; une refonte du programme de recapitalisation des taxis ; des mesures strictes pour améliorer la sécurité routière et ferroviaire ; l’injection de fonds publics pour les transports publics, plutôt que privilégier des projets coûteux comme le Gautrain, et la re-nationalisation de la compagne SASOL qui produit 40 % des produits pétroliers sud-africains. Source Umsebenzi
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