Le 31 mai, la session spéciale sur le sida de l’Assemblée générale des Nations unies va se tenir à New York pour déterminer des objectifs mondiaux pour les traitements et la prévention contre le VIH /sida. En Afrique du Sud où plus de 5 millions de personnes sont infectées, TAC organise le 30 mai un rassemblement devant les bâtiments du gouvernement et de l’ONU à Pretoria.
À cette occasion, TAC exprimera son soutien à l’appel des pays africains, fait à Abuja en mai 2006, qui a adopté des lignes directrices pour lutter contre la pandémie. L’appel donne la priorité aux personnes les vulnérables et fixe des objectifs à atteindre pour 2010. L’accent est mis sur la réduction du taux de prévalence du VIH dans la population de 15 à 25 ans, le soutien aux 5 millions d’orphelins en leur assurant l’accès aux services de base, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, l’accès aux soins et antirétroviraux pour au moins 80% des malades et la mise en place de programmes de prévention et de dépistage.
Pour l’Afrique du Sud, TAC exige que 500 000 personnes soient traitées par les antirétroviraux d’ici 2008. L’association exige aussi la mise place de mesures de préventions diversifiées : distribution de préservatifs, éducation sexuelle dans les écoles, campagne contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Elle demande aux responsables politiques de s’exprimer à la télévision et à la radio chaque jour pour répéter les mesures de prévention et de traitement à suivre. Un engagement clair des dirigeants du pays pourrait éviter l’infection à deux millions de personnes d’ici 2010.
TAC dénonce une fois de plus les charlatans qui prétendent soigner la maladie par divers breuvages et un régime alimentaire à base d’ail, huile d’olive, etc... La mort de la fille d’une député de l’ANC, qui avait publiquement avoué sa séropositivité mais aussi son recours aux remèdes " naturels’ " au détriment des antirétroviraux, rappelle tragiquement que seuls les antirétroviraux ont prouvé scientifiquement leur efficacité dans le traitement de la maladie.
TAC déplore la confusion qui est entretenue dans le public sur la maladie et ses traitements et demande que le gouvernement adopte une position claire. Alors que chaque jour 900 personnes meurent du sida et 1500 personnes sont infectées par le virus, TAC conclut son appel par ces mots " notre pays a besoin de la vérité, de la science et d’une direction politique pour enrayer l’épidémie. Sans cela, des milliers de vies continueront à être sacrifiées, et nombreux sont ceux, en particulier les pauvres qui ne bénéficieront pas de la liberté promise dans notre démocratie ". Source TAC
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