Les femmes sud-africaines veulent une vraie société non-sexiste

Les femmes sud-africaines travaillent à mettre sur pied un Mouvement des Femmes Progressistes (PWM) qui prendrait le relais de la lutte pour les droits des femmes après la Fédération des Femmes sud africaines (FEDSAW) et la Coalition Nationale des Femmes.

Il y aura 50 ans le 9 août 2006 que les femmes sud-africaines, toutes races confondues, avaient marché sur Union Buildings, le siège du gouvernement à Pretoria, pour protester contre l’imposition des "pass" aux femmes. Cette manifestation du 9 août 1956 était l’aboutissement de plusieurs mois de mobilisation des femmes dans tout le pays, organisée par la FEDSAW. Les dirigeantes des mouvements de femmes, noires, blanches, métisses, indiennes avaient symboliquement remis au gouvernement des milliers de pétitions pour dénoncer la politique d’apartheid.

Aujourd’hui la constitution sud-africaine proclame que l’Afrique du Sud est une démocratie unie, non-raciale et non sexiste. Reste à faire de ces mots, qui représentent déjà, une grande avancée pour les droits des femmes, une réalité concrète pour toutes les femmes sud-africaines, de la femme qui vit dans une zone rurale à la femme chef d’entreprise.

Le 8 mars, ,journée internationale des femmes, un comité directeur a été mis en place pour aller vers la création d’une organisation non gouvernementale des femmes qui leur permettrait de faire avancer leurs revendications. Ce comité doit procéder à la consultation de toutes les organisations de femmes et arriver à la formulation d’un document fondateur qui serait adopté au moment de l a commémoration de la marche des femmes de 1956

Les femmes sud-africaines ont toujours participé aux luttes contre l’oppression et l’injustice, et l’histoire est riche de figures emblématiques comme Helen Joseph, Lillian Ngoyi, Albertina Sisulu, Ruth First, Hida Bernstein, Ray Alexander, Ruth Mompati, Frances Baard,Dulcie September et bien d’autres.

La Coalition Nationale des Femmes a réussi à influencer la constitution actuelle en présentant au premier gouvernement démocratiquement élu la Charte des Femmes pour une véritable égalité. Cette ténacité des femmes sud-africaines fait qu’aujourd’hui le gouvernement compte un tiers de femmes ministres ou secrétaires d’état. et que nombre de diplomates sont des femmes. Mais d’autres batailles restent à gagner au niveau des droits économiques : les femmes forment la grande masse des pauvres du pays.

La Coalition Nationale des Femmes a été dissoute après l’adoption de la constitution, mais cette dissolution a laissé un vide alors que la lutte pour une véritable égalité des genres est loin d’être achevée. En octobre 2005, la Ligue des Femmes de l’Anc a jugé qu’il serait opportun de mettre en place un front commun des femmes, réunissant toutes les organisations de femmes pour élaborer une politique pour la transformation de l’Afrique du Sud en une société véritablement non raciale et non sexiste. Source ANCToday.

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