Le premier festival du vin s’est tenu à Soweto les 3 et 4 septembre 2005, une première et une révolution culturelle car le vin était tabou pour la population noire pour qui cette boisson symbolisait le régime d’apartheid.
Dix exploitations dirigées par des Noirs qui ont bénéficié de la politique du Black Economic Enpowerment exposaient leur production parmi les 86 producteurs qui ont offert une gamme de 500 vins aux visiteurs du festival " Ne venez pas nous voir parce que nous sommes noirs mais venez goûter nos vins parce qu’ils sont bons " était la formule pour attirer le visiteur.
Au temps de l’apartheid, les lois interdisaient aux noirs d’obtenir une licence pour la vente de vins et alcools et d’autres lois limitaient la consommation d’alcool pour les Noirs. Ces lois restrictives ont fait la gloire des bars clandestins " les shebeens " souvent tenus par des femmes, où l’on buvait surtout de la bière artisanale tout en faisant de la musique.
.De plus le système du " tot " qui consistait à payer les familles des ouvriers agricoles noirs, parents et enfants, avec quelques litres de mauvais vin, a sérieusement terni l’image du vin chez les noirs. Le vin était une boisson de maître et ne se trouvait jamais sur la table d’une famille noire.
Le pari de ce premier festival est de changer les attitudes et les pratiques de la majorité noire en leur montrant qu’on peut apprécier un vin en famille et avec des amis. Il y a un marché potentiel à explorer. L’université de Stellenbosh dans la province du Cap Occidental, qui forment des techniciens du vin, accueillent de plus en plus de Noirs, y compris des femmes.
Comme les appellations sont strictement contrôlées, des noms comme Ses’Fikele ou Lindiwe ont fat leur apparition, toutefois il y a encore beaucoup à faire, en termes de formation et d’investissements pour que le vin sud-africain soit vraiment un produit de la nouvelle société non-raciale. Source Business Day
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