La SADC a tenu sa réunion annuelle à Gaborone au Botswana les 17 et 18 août 2005. Cette réunion coïncidait avec le 25e anniversaire de sa création. Cette communauté de développement de l’Afrique australe compte aujourd’hui 14 états et 260 millions d’habitants.
La SADC est l’héritière des pays de la Ligne de Front, pays voisins de l’Afrique du Sud, qui luttaient contre le colonialisme dans leur propre pays et avaient apporté soutien et refuge au mouvement de libération qui luttait contre le régime d’apartheid. Ce soutien leur avait valu de subir des raids meurtriers de l’armée sud-africaine et des destructions massives d’infrastructures.
Le président en exercice a rappelé cette époque en exhortant les pays de la SADC à retrouver " l’esprit des pays de la Ligne de Front " pour relever les défis de la mondialisation aujourd’hui et agir dans l’unité car ce qui se passe dans un pays à des répercussions dans les pays voisins.
Le rapport de la SADC pour atteindre les objectifs de développement du millénaire, définis par l’ONU, note qu’elle doit faire face à une pauvreté massive de ses populations, une insécurité alimentaire endémique, une dégradation de l’environnement et des carences institutionnelles. À ce contexte régional s’ajoute un contexte mondial économique défavorable, le poids de la dette et l’inaccessibilité aux marchés des pays développés.
Pour relever les défis, la SADC doit accélérer les réformes et exploiter au mieux les atouts de la région. Celle-ci dispose de ressources en matières premières minérales abondantes, une agriculture importante, des ressources en eau et l ‘accès aux ressources des Océans atlantique et indien. Elle a aussi des ressources humaines en personnel qualifié dans divers secteurs économiques et des gouvernements démocratiques. Sa situation géographique en fait un lien incontournable vers l’Asie et l’Europe.
Un certain nombre de décisions ont été adoptées : création d’une zone de libre -échange d’ici 2008 ; mise en place d’institutions et centres de formation pour le maintien de la paix et de la stabilité régionale ; respect des principes d’élections libres et démocratiques ; respect de la parité hommes/femmes dans les organes de décision du secteur public.
L’organisation régionale, la mise en commun des ressources est une nécessité pour les pays d’Afrique australe pour répondre aux défis de la mondialisation et ouvrir une ère de prospérité pour les peuples de la région.
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