Une conférence organisée à Durban du 10 au 13 avril 2005, a réuni des organisations et des scientifiques d’Afrique australe et orientale sous le patronage de l’OMS pour discuter des effets de la nutrition sur les malades du sida. Le département national de la santé d’Afrique du Sud était co-organisateur.
La polémique sur les effets de la nutrition sur la pandémie du sida fait rage en Afrique du Sud depuis plusieurs années et oppose souvent les malades et leurs organisations au gouvernement. Cette conférence a permis de clarifier des points importants pour la prévention et le traitement de la maladie.
Une alimentation variée et adéquate est un élément important pour optimiser le traitement par les antitrétroviraux et il est clairement reconnu que le bénéfice pour les malades par le traitement aux antitirétroviraux est bien supérieur aux effets secondaires qui peuvent apparaître pendant le traitement.
Pour l’association TAC qui se bat contre ceux qui prétendent qu’un apport en vitamines ou aliments spécifiques sont suffisants pour guérir la maladie, il est important que le gouvernement soit clair et informe le public que " les suppléments nutritifs ne sont pas une solution alternative à un traitement global de la maladie incluant la thérapie par les ARV ".
Le gouvernement sud-africain est conforté dans ses positions par l’affirmation claire que l’alimentation est un facteur clé pour le bien -être des malades et l’efficacité des traitements et qu’un apport supplémentaire en vitamines donné aux malades soignés dans les centres publics de santé fait partie " d’un ensemble de soins et de soutien pour les personnes malades de la tuberculose ou infectées par le VIH "..
Dans les pays africains, la question de la pauvreté, de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire est au cœur de tout programme valide et efficace de prévention et de lutte contre la pandémie du sida. La distribution de vitamines, de colis alimentaires ne peut être que des solutions à moyen terme.
Le défi majeur des pays d’Afrique australe et orientale est de pouvoir satisfaire les besoins alimentaires de toutes les populations, en particulier des plus pauvres. La lutte contre la pauvreté et la lutte contre la pandémie du sida sont de fait inextricablement liées ; l’accès à une alimentation riche et aux médicaments qui ont prouvé leur efficacité est l’arme la plus efficace contre la maladie, reste bien entendu la possibilité aux pays pauvres de pouvoir y accéder. . Sources ANC Today et TAC
Retrouvez cet article sur la Toile : http://renapas.rezo.net/spip.php?article108Retour à la page d'accueil du site RENAPAS
retour à l'article